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18- J+37 ou 5 semaines de plaisir

Comme me le demande ou plutôt me le suggère ma méthode préférée, depuis le début je m'acquitte de la répétition quotidienne de chacun des morceaux déja appris.

 

Voici les résultats de mes 5 premières semaines de "travail" en solitaire*.

 

*Travaillant seul dans mon coin et sans repaires extérieurs d'aucune sorte, je n'ai pas la moindre idée de la rapidité de ma progression. Puisque c'est la mienne, je la trouve "normale" et ne souhaite pas en savoir plus. Cela me permet d'échaper à toutes les comparaisons, sources inévitables de complexes, et de progresser en toute ingénuité dans la pratique de cet instrument magnifique qu'est l'accordéon.

Tel un gosse attendant le jour de noêl, j'attend impatiemment le moment de la journée où je vais pouvoir étreindre Soprani et découvrir avec lui les pépites semées dans la méthode.

Le mot Plaisir est celui qui résume le mieux ce début d'aventure.

 

La marche du Crabe dans le désert s'est très récemment transformée en déambulation onirique.

De l'avoir tellement répété et joué j'avoue m'être lassé et pour tout dire un peu désintéressé de mon Crabe. Pensant ma traversée du désert accomplie j'en suis arrivé à ne le jouer qu'à titre d'échauffement pour les exercices suivants.

Mais pas plus tard que ce matin, sous le coup d'une inspiration aussi subite que bizarre, probablement pour rompre la monotonie des étendues désertiques qu'elle me proposait, je me suis mis à trafiquer le tempo et à jouer avec les notes de cette ritournelle ce qui eut pour effet d'en accentuer les sonorités orientales.

Mon crabe tiré de sa torpeur s'en trouva tout émoustillé et visiblement charmé par la danse du ventre.

Très content de ma trouvaille et retrouvant un intérêt tout neuf pour ce morceau, je m'essaie depuis à de multiples variations peu orthodoxes mais amusantes qui me laissent entrevoir l'infinie richesse des possibilités d'un accordéon bien maîtrisé.

A la réflexion, il est possible qu'à mon insu, et sans le savoir, j'ai réalisé là ma première  interprétation.

 

Le Pacifiste me cherche des noises et ne se gène pas pour de temps en temps me glisser sous les doigts une peau de banane au détour de la treizième mesure. Pour une raison que je je ne m'explique pas ma main gauche sort souvent de ses rails à cet endroit précis. Quand je n'y pense pas, ça passe, mais il suffit que je l'anticipe pour que ma main gauche bredouille et s'empêtre.

Le lâcher prise semblerait LA solution logique, mais je ne l'ai pas encore trouvé au menu du jour.

 

Le Résuscité a encore un pied dans sa tombe à cause de sa ligne de croche qui s'obstine à me  résister.

Je la connais par coeur et la joue sans problème, mais avec l'accélération du tempo je la transforme invariablement en sténo. Comme pour le pacifiste j'ai certains jours de bons résultats, mais ceux ci sont trop irréguliers pour que je m'en satisfasse.

Ces croches restent à ce jour le point noir de mon apprentissage.

 

La Fanfare

J'aime beaucoup la partie main gauche avec son changement d'accord qui donne du relief au morceau.

Il me reste à acquérir un peu de vitesse dans l'éxécution pour être au point.

 

Biniou Kozh: Alors lui avec son bourdon il a le don de me faire chausser les bottes de sept lieues.

Il m'a permis de découvrir l'existence et l'utilité d'un bouton blanc calé entre deux boutons noirs situés au milieu de la caisse coté droit. En appuyant dessus, on rajoute des harmoniques à la note que l'on joue.

Le son qui en sort rajouté au bourdon est tellement évocateur que je me retrouve un biniou entre les mains, jouant sur un rocher au milieu du déchainement des éléments. D'ici, du Midi, c'est la vision   idéalisée que je me fais d'une Bretagne sauvage soumise au vents et marées.

Petite victoire du jour, depuis ce matin je joue ce morceau (comme tous les précédents) à l'aveugle.

Ce qui peut s'avèrer très pratique si la capuche du ciré me tombe sur le visage ou une aide précieuse si je dois envisager une carrière dans le métro aux heures de pointe.

 

La Gavotte d'élodie fera l'objet d'un commentaire à part. 

 

Glao Nevez: à J+31 je me donnais une semaine pour l'apprendre: c'est fait.

Je me régale, simplement en jouant la partie main gauche 3 ou 4 fois en boucle avant de passer au mixage. Je cherche des nuances dans le jeu avec des ralentis et des accélérations pour tester ce qui peut être intéressant dans l'accompagnement et qui servira à donner un peu de personnalité au résultat final.

La main droite est venue naturellement sans difficulté particulière.

Le mixage à demandé toute la semaine. Fort des expériences sur les morceaux précédent, j'ai   abordé le défi proposé sereinement, simplement en me faisant confiance et en sachant que la dissociation tant espérée faisait jour après jour son petit bonhomme de chemin.

Le temps m'a donné raison et aujourd'hui avec quelques hésitations qui se gommeront toutes seules

je prend un réel plaisir à jouer cette nouvelle valse que je danserai volontier avec Elodie, quand elle m'aura pardonnée ma grossièreté.

Je pense que ça pourrait faire un tube dans les couloirs de Montparnasse Bienvenüe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



09/10/2012
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