presse-bouton

Les tout premiers jours ou premières semaines d'un apprentissage, sont des moments d'intense découverte. Tout ou presque est nouveau et il y a des quantités d'informations et d'expériences  inédites qui se bousculent et s'entrechoquent. C'est le moment où l'on se retrouve confronté à l'inconnu et par conséquent à résoudre mille problèmes inédits.

Pour ne pas oublier ces instants qu'on ne peut vivre qu'une fois je les ai notés pour m'en souvenir.

Ayant eu du retard à l'allumage, dans le blog la chronologie n'est pas respectée mais normalement au final il ne devrait rien manquer.

Au détour de cette troisième semaine, j'aborde avec apréhension le Ré Suscité et sa brochette de croches impressionnante.

L'accord de Ré MainG n'est pas très difficile a prendre à la condition toutefois d'oublier (déja) le rythme à trois temps du Pacifiste si laborieusement acquis la semaine dernière.

Pour la main droite, la première portée ne pause pas de véritable problème contrairement à la suivante sur laquelle on à délibérément brodé quelques croches du plus bel effet esthétique mais d'une difficulté qui impressionne le débutant.

Aucun risque d'être chopé par le radar en excès de vitesse mais à force d'écoute et de répétitions j'arrive sur une semaine à obtenir quelque chose d'à peu près correct.

Pour varier les plaisirs, je décide témérairement d'empoigner la première ligne pour une approche de mixage GD qui se révèle au final acceptable. Mais ce succès encourageant ne me tranquilise guère au vu les difficultés qui m'attendent sur la deuxième ligne. J'observe cette paroi abrupte en me demandant bien comment je vais l'aborder.

Mais l'adversité m'a toujours rendu imaginatif et cette fois encore je vais trouver une astuce pour surmonter la difficulté présente.

Elle est simple et efficace, et depuis, je l'utilise à mon grand profit pour chaque morceau étudié.

Le truc consiste à remplacer le jeu de la main droite par le chant. 

Dans un premier temps j'apprend la partie main droite seule puis en la chantant simultanément pour bien en caler le rythme: croches, noires, croches etc. NB: Inutile de savoir chanter, c'est uniquement à usage interne.

Ensuite, je joue l'accompagnement seul en boucle pour que ma main gauche s'en imprègne et s'ennivre de son propre rythme. Lorsqu'elle est bien mûre, j'incorpore en la chantant la mélodie main D en respectant pile poil la durée des notes pour bien me caler l'ensemble dans la tête. Ainsi, débarassée du parasitage de la main droite, la main gauche continue à faire son boulot en s'habituant peu à peu au placement de la partie main droite.

Cette mise en condition effectuée, il n'y a plus ( façon de parler) qu'à remplacer la voix par la main D en juxtaposant la mélodie en douceur mesure après mesure. Et, ça marche!

On pourra juger bizarre et excessif d'attibuer une personnalité propre à chacune de mes mains comme si je n'avais rien en commun avec elles. C'est vrai et faux à la fois car quand il est question de désynchronisation, il faut admettre et espérer qu'à un moment donné, les automatismes et les réflexes viendront remplacer la seule volonté. Pour le moment, j'éduque laborieusement mes mains en leur indiquant à chaque instant ce qu'elles doivent faire et ça reste très compliqué puisque je dois surveiller ces deux débutantes simultanément.

Mais plus tard (on peut en rêver),lorsqu'elles auront bien compris ce que j'attend d'elles, j'espère n'avoir plus qu'à leur faire confiance et à leur indiquer ce qu'elles ont à faire. Alors, oui, dans cette expédition à haut risque je considére que nous sommes trois: moi au milieu et mes deux sherpas G et D.

D'ailleurs, dorénavant pour ne pas alourdir un narration souvent compacte et parfois peu claire je désignerai par G et D mes deux arpettes préférées.

Tout ça c'est très bien mais, du coup j'ai perdu le fil de mon récit.

Bon! je cherche et je reviens.