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25- Un Jour de Pluie qui fait pousser l'oseille.

Boulimique?

En cette fin de semaine j'ai en chantier Jour de Pluie, Clodius et Vague à l'âme, sans compter La Gavotte d'Elodie pour laquelle j'ai un retour d'affection après en avoir dit beaucoup de mal.

En m'attaquant à plusieurs morceaux quasi simultanément je sais que je transgresse les conseils de la Méthode, mais j'ai remarqué que cela me convenait bien et facilitait mon assimilation des nouveautés techniques contenues dans chaque exercice, car les progrès sont prosélytes.

 

Curieux tiens! c'est la première fois que j'emploie le mot "exercice" pour parler de mon apprentissage.

Il est vrai qu'avec la diversité des morceaux, la variéte des rythmes, des accompagnements, la qualité des mélodies, je n'ai jamais eu l'impression de faire des exercices mais bien de fabriquer pas à pas de la Musique, même si le terme est encore très exagéré.

 

Bosser Clodius pendant une heure c'est au dela de mes forces, par contre si j'alterne avec Glao Nevez ou Jour de pluie ça va mieux.

Pour chaque séance, quand je travaille avec Soprani je passe d'un morceau à l'autre en mélangeant les anciens déja acquis et les nouveaux en chantier.

J'ai une préférence pour ces derniers qui me donnent du fil à retordre et m'obligent à aller chercher de nouvelles ressources et j'éprouve un véritable plaisir à en déjouer les difficultés. Le moment le plus intense est toujours celui où je parviens à faire la synthèse GD sans décallage ni hésitation. Cet instant où l'harmonie prend corps naturellement procure une intense satisfaction et donne l'envie puissante de progresser et d'aller de l'avant.

Cela explique en partie l'accumulation de titres cités au début de ce texte.

 

Je reviens sur Glao Nevez . J'ai déja dit précédement mon penchant naturel pour les rythmes de danses communément appelées "musettes". C'est donc avec volupté que je me suis laissé charmer par les trois temps de G de cette petite valse. Autant que je me souvienne, la mélodie D ne m'a pas posée de problème majeur (quand on aime tout parait plus simple).

Le rythme étant très précis, le calage GD fut assez sportif. Démarrée prudement sur les deux trois premières mesures, la lutte à été acharnée pour accorder les deux mains. Cette fois encore le fait de chanter préalablement la mélodie en jouant l'accompagnement m'a énormément aidé pour la mise en place rythmique. Chanter les yeux fermés accroit encore les résultats.

Au fil des répétitions G a imposé un tempo rapide car elle y gagnait en autonomie et me permettait de l'oublier. En prenant le métronome, j'ai été surpris de constater que je le jouais à 184, comme sur la vidéo.

J'aime bien ce morceau qui a plus de chair que les précédents avec ses accords doublés qui dynamisent le jeu dans la deuxième partie. Avec Glao Nevez, on s'éloigne des petites ritournelles sympatiques du début pour aborder des choses plus sérieuses ce qui va se confirmer avec Jour de pluie et la suite. 

 

Une révélation ce Jour de pluie ! La mélancolie qui s'en dégage se prête à une interprétation  singulière et poétique. Lorsque je l'aurai bien en main, j'imagine déja les libertés que je prendrai avec le tempo et le phrasé pour tenter d'en faire quelque chose de personnel.

 

Les trois accords main gauche m'ont immédiatement intéressé et je les ai acquis sans difficulté majeure et j'ai découvert qu'en reprenant en boucle la partieG de la partition, le martellement répétitif et bien scandés des 4 temps acquier un pouvoir hypnotique que Phil Glass ne renierait pas.

 

Coté D la mélodie est simple mais le doigté est peu naturel à mon goût. Au départ, il m'a fallu des efforts incroyables pour utiliser les bons doigts aux bons endroits. La proximité des boutons aide et déssert à la fois et il est facile d'inverser les positions.

Encore une fois, le chant a été déterminant pour le calage GD. Il n'empêche: G bafouille souvent au moment ou j'embraye sur les croches de la seconde partie et pour ne pas être de reste, D en fait parfois autant mais je ne désespère pas de leur faire signer un accord de non agression dans les prochains jours.

 

Il faut dire, qu'après Glao nevez , la Fanfare et les autres j'ai pris la sale manie de jouer ce morceau trop vite et que je dois me forcer pour ralentir le tempo. Se brider, même avec l'aide du métronome, n'est pas chose évidente car la lenteur nécéssite autant d'attention sinon plus que la rapidité.

 

Enfin, pour ceux qui comme moi ne goûteraient que moyennement les charmes de l'eau tombant du ciel, je suggère la variante suivante:

Pour obvier (et oui! en français ça existe!) au caractère mélancolique non dénué de charme mais à la longue déprimant de cet opus au titre typiquement Breton "Jour de Pluie", on peut très bien ( ou "très mal" dans mon cas ) s'autoriser à épicer ce morceau en le jouant sur un rythme de Tango. C'est assez subversif, mais croyez moi, ça s'y prête parfaitement et le jour (que l'auteure se rassure!) ou je serai en mesure d'en donner une interprètation plus latine, je rebaptiserai san zésitationne cette nouvelle version "Dia di Lliuva Caliente" et à moi les royalties!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



04/11/2012
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