presse-bouton

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3- Ses premiers mots

Revenu chez moi, tout pétri d'émotion, j'ouvre la boite et découvre le bel objet noir et brillant.

 

C'est la toute première fois que mes mains se posent sur un accordéon. Je l'extrais de son étui avec mille précautions. Le bougre fait son poids: 7, 8 kilos?

Voyons, les bretelles: droite ,gauche, trop longues, trop courtes? Vite! internet pour savoir comment les virtuoses sapeurs de moral se le calent sur le ventre. Compris: je serre par ci, relâche par là les courroies; vérif dans le miroir, ça n'a pas l'air trop mal: si l'habit faisait le moine j'aurai déja l'air d'un chevronné du clavier.

Me voila enceint d'un gros bébé noir ( je l'ai bien cherché) dont je ne sais que faire. Il est plein de boutons (varicelle peut être) que je n'ose effleurer.

Je découvre que le soufflet est maintenu solidement fermé par deux petite ganses au dessus et en dessous. Je les détache prudement au cas ou il se déploierait comme un diable, mais non, il n'a pas bougé. Timidement, j'appuie sur un bouton,il se détend en émettant son premier son.

Le bébé est bien vivant et respire normalement.

Je continue ma découverte : cette molette énigmatique posée sur la partie gauche qui sert à régler l'étreinte de la courroie où vient se loger la main gauche, le petit bouton noir qui permet à l'instrument de respirer sans avoir à émettre un son et puis les boutons à gauche, à droite : partout.

Mes incursions sur le net m'ont appris que ceux de gauche, les basses, servaient pour l'accompagnement et que ceux de droite étaient dévolus à la mélodie.

 

Première tentative:"Soprani", je l'ai baptisé comme ça car c'est marqué sur sa carrosserie, "Soprani " sous mes caresses malhabiles me gratifie de ses premiers vagissements.

Les méchantes langues diront " ses premier gémissements" voire " ses premières plaintes" mais , en bon père adoptif je préfère le terme vagissement.

 

Première constatation inquiétante: Soit les boutons sont trop petits, soit MES DOIGTS SONT TROP GROS. Je me fais violence pour ne pas retourner sur internet afin d'observer les doigts des "Messieurs Je sais tout" car je soupçonne ces naufrageurs d'avoir les mêmes doigts que vous et moi.

 

Mais pas de panique, avant de me les passer au taille crayon je vais attendre de voir ce qu'en disent les Bretonnes.

Je repose Soprani dans son couffin , lui souhaite une bonne nuit en attendant l'arrivée du courrier messager de La Méthode salvatrice .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



09/09/2012
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